Analyse de Xavier 1) Sur la première séance, ce qui me parait vraiment important, c'est lorsque tu met une sécurité, une alerte pour prévenir d'un changement ou d'une évolution de la sensation. Je remarque que tu éloignes la sensation au loin sans la faire disparaître. Elle est loin, très loin mais reste visible. Le but étant de ne pas faire disparaître une sensation mais de l'atténuer pour qu'elle soit vivable. Car il y a une cause à cette sensation et il ne faut pas l'oublier car justement, la cause peut se transformer, évoluer. Il faut donc rester vigilant. Très bonne analyse :) C'est exactement cela. la douleur est "violente" (9/10) , on ne peut pas ne pas en tenir compte. Ce que j'ai observé aussi, c'est que tu demande à la partie inconsciente d'ajuster la position du corps, d'ajuster les mouvements pour soulager encore plus la sensation. Je trouve que c'est un petit plus important auquel je n'aurais pas pensé. En Effet, quand Claire est arrivée, elle avait du mal a marché, calculant tout ses mouvements, attentive a la moindre sensation en fonction de la position du corps.Cela me semblait utile de rajouter cela, a la fois pour son confort et en même temps, pour rassurer toutes les parties inconscientes: on soulage, mais on met en sécurité. 2) Sur la séance sur la peur de l'opération, j'aime cette technique d'envoyer l'inconscient dans le futur, de voir comme tout s'est bien passé. Mais j'aime encore plus le fait de lui faire observer les étapes qui ont mené la personne jusqu'à cette harmonie, et de le faire revenir au présent pour rassurer la personne et toutes les parties inconscientes. L’inconscient ne fait pas la différence entre l’imaginaire et le réel.Si on te projette dans le futur et que tu as déjà vécu la situation, il n'y a plus aucune source d'inquiétude possible :) Mais là où je t'ai trouvé très fort, c'est quand tu as fait cette sorte de confusion, mais compréhensible, sur le futur et le présent qui ne font qu'un. Non seulement tu as fait un vas et vient entre le passé et le futur. Mais en plus tu as ramené ce futur dans le présent et le présent dans le futur comme si tout était déjà réalisé. Comme si le temps n'existait pas et que ce futur agréable était déjà là. Chapeau ! L'objectif est de faire lâcher la réflexion.Pour l'inconscient, il a déjà vécu ce futur et toutes ses étapes.Avec cette confusion, on désactive toute trace de l'ancienne inquiétude.On fait un "reset" du moment présent. Il y a une certaine logique dans ce que je dis, mais c'est franchement incompréhensible pour une personne censée quand elle est en état d'hypnose :). Ce qui fait que finalement, l'inconscient se "raccroche" au futur confortable qui est déjà présent :) Ce qui m'a interpellé aussi, c'est les changement de rythme et de ton dans ta voix. Ça fait parti de la technique et j'ai vraiment ressenti l'importance de la diction. Le rythme et le ton sont beaucoup plus importants que le contenu. 3) Lors du retour de la sensation, je ne m'attendais pas cette méthode pour résoudre le problème. Ce qui m'a surpris, c'est que tu demande à l'inconscient d'imaginer ce tableau de bord, ce potentiomètre mais tu ne demande pas d'associer cet outil avec la gestion de la sensation. Mais tu pars de 6 comme la personne avait évalué la sensation. L'inconscient fait-il automatiquement la relation ? Avant de démarrer la 3ème séance, Claire m'a dit que la sensation était à 5. Je pars d'un outil supplémentaire(le potentiomètre) que je met volontairement à 6, car cela donne une marge de manœuvre supplémentaire.Une manière de dire à l’inconscient cela va te permettre de d'augmenter ou de diminuer, cela n'est pas limitatif.(Je lui donne la possibilité d’être au dessus de la valeur actuelle, ce qui augmente la notion de permissivité). L'objectif est ici de dire a l'inconscient tu es libre dans le réglage. Le fait de donner cette liberté, cette permissivité permet à l’inconscient de s'approprier cet outil. Autre chose qui m'a interpellé, c'est le fait que tu demandes si les différentes partie sont d'accord pour faire ce travail avec ce procédé. Je cherche pour savoir s'il y a des gains secondaires ou des peurs. J'ai remarqué que des fois l'inconscient te fais signe que oui, et lorsque que tu demande si toutes les parties sont d'accord....ben là, un “non” se lève. Comme si la majorité l'emportait mais qu'une seule partie pouvait faire capoter le truc. Et du coup, je me demande pourquoi il n'y pas qu'un inconscient....pourquoi est-il divisé, et en combien de partie ? En réalité, l'inconscient fonctionne comme un supercalculateur qui fait beaucoup de choses en parallèle par différentes parties.C'est comme si il y avait plusieurs processus en même temps qui s’exécute de manière indépendante, un peu comme si une partie s'occupait de faire la vaisselle, pendant que l'autre passe le balai, pendant que l'autre fait les lits, etc. Chacune de ces parties travaille de manière indirecte, mais toutes concourent à ton bien-être. Il y en a aussi une qui vide les poubelles. Et cette partie qui vide les poubelles voit parfois passer des choses qui sont beaucoup plus grosses que ce que la poubelle ne peut accepter. Ça bloque. Et cette partie, va générer un blocage, une résistance, car elle ne comprend pas ce qui se passe. Elle doit gérer quelque chose auquel elle n'a jamais eu affaire. Ou alors elle voit passer dans la poubelle quelque chose qui lui semble utile. Il peut y avoir des réactions ont niveau inconscient, par peur de l'inconnu, peur d'une situation, ou peur de perdre quelque chose. Et c'est cette partie qui bloque que l'on doit déceler. Si on devait schématiser l'inconscient, il serait constitué par des centaines de parties avec une importance plus ou moins grande. C'est là que la notion d'écologie prend tout son sens. Je remarque aussi que la première séance sur la douleur, tu as laisser le choix à l'inconscient d'une sensation de fraîcheur ou de chaleur au niveau du ventre. Et là, tu as retenu qu'il préfère la fraîcheur et tu dis qu'une sensation de fraîcheur s'installe. Ça parait logique ce que tu as fait mais je le souligne car il important d'utiliser les mots des personnes et d'aller directement à l'essentiel. Tout à fait, il est important que l'inconscient ait le choix. 4) Pour cette dernière séance. Au début je me suis demandé comment tu avais su qu'il fallait partir sur un trauma. Bon, j'ai eu un indice en début de vidéo et ce que tu as dis en fin de vidéo. Je pense que l'expérience aide beaucoup dans ses choix sur la méthode à appliquer. Et aussi bien faire attention au non verbal qui nous parle plus qu'on ne le pense. Le non verbal était extrêmement significatif. Le fait que ce comportement existe depuis qu'elle est petite, donnent l'indication que l'événement s'est passé avant l'âge de 10 ans. J'aurais pu le traiter avec une ligne du temps, mais la réaction me semblait assez forte. J'ai trouvé la technique simplifié par rapport au modèle que tu nous as donné. Comme si tu en disais moins mais en allant à l'essentiel. Le changement de ton est aussi important, vraiment. Ce que je me demande. C'est pourquoi demander à l'inconscient l'âge de l’événement qui à l'origine de l'émotion ? Est-ce juste une information pour la personne ? Oui, un très souvent les personnes n'ont pas d'images de l'événement. Mais elles sont curieuses de savoir ce que ça aurait pu être et si tu reviens sans cette information, cela peut générer une frustration. Aujourd'hui je le fais systématiquement à des que je vais sur des traumas. L'information est utile ou pas pour la personne, mais au moins si elle le demande tu en disposes. En conclusion : Vraiment très intéressant tout ce déroulé autour d'une même problématique. On a vu qu'en plus de la douleur, d'autre soucis liés à ce problème viennent se greffer et rendre inconfortable la vie de cette personne. Les technique, toutes différentes sont vraiment efficaces (je n'en doutais pas) et adapté au problème à résoudre. Je mesure l'importance du rythme, de cette symphonie verbale et aussi de prendre le temps, de laisser les mots venir, de répéter sous une autre forme, de changer de métaphore, de vraiment communiquer avec des images à l'inconscient. Tout ça je le sais. Mais de te revoir à l’œuvre, c'est comme si on me chuchotait à l'oreille : ai confiance, lâche toi, prends le temps, synchronise toi, ressent les choses. Merci pour cette révision. Merci à Claire. Il y a sûrement plein d'autres choses à dire mais je me suis centré sur ce qui m'a interpellé. Merci Philippe. Ça fait du bien de se plonger comme ça sur des cas réels.